Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » du 5 avril 2024 N° 746

                                                                                                                                                                                            Le jardin respire la sérénité, tout y semble si calme. Oui mais… A y regarder de plus près, des coccinelles et leurs larves sont en train de dévorer des colonies de pucerons qui se sont installées sur les bourgeons terminaux des rosiers et des arbres fruitiers.

Bon, le jardinier ne va pas s’en plaindre. Il va même remercier ces charmantes bêtes à Bon Dieu pour le coup de main qu’elles lui donnent.

Si on s’allonge dans l’herbe, comme aiment à le faire les enfants, on s’aperçoit qu’on peut observer de nombreux insectes, à commencer par les sauterelles que nous aimions tant débusquer autrefois. Tout ce petit monde doit se nourrir. Certains se satisfont de débris végétaux tandis que d’autres trouvent leur pitance en s’attaquant à plus petits qu’eux.

Ces insectes prédateurs sont souvent très agiles car il leur faut être plus rapides que leurs proies.

Prenons l’exemple de la cicindèle. C’est un petit coléoptère coloré que l’on trouve dans des emplacements ensoleillés. On la reconnaît à son corps vert et ses pattes rouges. Elle est particulièrement véloce et se sert de ses mâchoires redoutables pour attraper les chenilles et des insectes.

Les carabes, quant à eux, s’attaquent aux limaces qu’ils saisissent avec leurs mandibules.

Lorsque les prédateurs chassent dans l’herbe, ils ont besoin d’être dotés de grandes pattes, mieux encore que ces pattes soient munies de crochets.

Par exemple, la mante religieuse, qu’on commence à rencontrer dans nos régions à la faveur du réchauffement climatique, ne s’attaque pas seulement aux mâles de son espèce. Elle chasse les papillons, les araignées, des insectes tels que les moustiques.

Le faucheux s’attaque, quant à lui, aux pucerons. De même les forficules, encore appelés perce-oreilles, les syrphes et les chrysopes.

Alors, comment favoriser la présence de ces petits prédateurs dans nos jardins ? On peut, bien sûr, installer un hôtel à insectes, comme on en voit de plus en plus dans nos différentes communes. Une autre solution consiste à faire pousser une grande variété de plantes à fleurs, en privilégiant les fleurs simples, comme celles des ombellifères.

Un conseil : peut-être serez-vous tentés de prendre l’un ou l’autre de ces insectes prédateurs dans vos mains pour l’observer de près. Ce n’est pas forcément une bonne idée car certains sont munis de mâchoires acérées et l’insecte pourrait vous mordiller pour recouvrer la liberté. 

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre

Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

Les insectes prédateurs

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