Présentation du 8 fevrier 2025

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                                                                                  Le samedi 8 février 2025                                                    

LE SOL VIVANT

La base de la culture BIO-LOGIQUE pour des plantes saines et plus nutritives

par Gilbert Métayer

Qu’est-ce qu’un sol vivant fertile ? (une biodiversité fonctionnelle)

Pourquoi s’intéresser au sol vivant ?

               Le film sur la vie des sols : « Le vivant qui travaille pour nous » (15mn)

Ouvrons les yeux sur ce monde vivant dans l’obscurité, inconnu, tout aussi merveilleux qu’impressionnant. C’est ici que commence la biodiversité avec des organismes de l’infiniment petit à l’infiniment grand : virus, bactéries, nématodes, champignons, collemboles, limaces, vers de terre, plantes…

Le sol que nous piétinons est le milieu où les plantes poussent pour donner les légumes.  Ces micro-organismes et macro-organismes ont tous des fonctions indispensables à la bonne vie du sol. Comme tout être vivant, ils ont besoin d’un milieu propice et de nourriture.

Pour cela, trois principes fondamentaux :

  1.   La diversité des organismes vivants
  2.   Le respect de l’habitat
  3.   L’alimentation pour chacun des êtres vivants du sol                                                                                                                            

25% de la biodiversité mondiale vit dans les sols, des plus petits aux plus grands :

       Micro-organismes – Macro-organismes

Dans un sol naturellement structuré : (en tonnes)

  •  1,5 t de bactéries (1 millième de mm)                      
  •   1 t d’arthropodes – protozoaires – nématodes
  •   1 t d’algues                                                                                               
  •   1 à 3 t de vers de terre                                                                                            
  •   2 à 3,5 t de champignons (mycorhizes 1/10 à 1/100 de mm)
  •  0,5 à 1 t d’animaux divers

Soit 6 à 10 tonnes à l’hectare.

Pour chaque espèce d’êtres vivants, un milieu de vie afin d’exprimer leurs fonctions.

Le travail de sol diminue ou détruit la structure biologique du sol. Un excès de travail de sol est un désastre pour la vie de tous ces êtres et principalement pour les plus grands.

Le travail permet d’établir une structure physique, souvent à court terme.

Un sol naturel fortement travaillé réduit considérablement le nombre d’êtres vivants et donc la biodiversité.

Exemple pour un hectare (100mX100m) :

  Dans un sol  naturel en pleine fonction biologique:  Quantité de vers        2 à  3 Tonnes 

Dans un sol fortement travaillé avec peu de matière organique: Seulement   200  à  500  Kg 

   

      les collemboles  (taille de 0,1 à 0,3 mm)            de 1000  dans les sols riches à quelques individus dans les sols ayant peu de matière orgabique

Un sol travaillé accroit l’érosion et la dégradation par l’eau, le sol ne joue plus son rôle de filtre (rivières troubles : pollutions).

Echanges avec la plante :  Apport de sels minéraux+ eau et  protection de la plante.

Avoir la connaissance des besoins en nourriture des êtres vivants du sol est important, indispensable et primordiale à la vie

Le choix des matières organiques est défini en fonction de la valeur du rapport carbone(C) /azote (N): C/N

Les matières organiques sont naturellement riches de nombreux éléments, cependant le plus important est d’avoir une idée de cette teneur en carbone et azote pour comprendre.

Tableau des apports pour faire son choix de C/N des matières organiques

  • C/N grand (plus de 100 ou 200)   

                                    Le bois, le carton…

                                    Le BRF (bois raméal fragmenté)

 Ces matières sont mangées, dégradées, surtout par de gros organismes: champignons et bactéries.

  • Intermédiaires, avec C/N de 25 à 100

                                            Feuilles mortes, paille, foin, fumier pailleux

Leur dégradation se fait par les petits insectes, champignons et bactéries.

  • C/N (inférieur à 25)

                                       Fumier de fermes, composts, matières vertes, légumes

Attention, l’herbe verte et jeune a un C/N très bas (5 à 7-8), pas favorable à la vie du sol, nocif aux vers de terre.

Evolution de la matière organique dans les sols  

Depuis 100 ans, la teneur en matières organiques a diminué de 50 %, elle est passée 

de 3-5 % à 1,5- 3 % avec  des répercutions sur le comportement du sol.

Dans les sols travaillés et avec peu d’apport de matières organiques, la teneur est inférieure à 2%. Ces conditions imposent l’emploi d’intrants : engrais, produits phytos, divers ….   .

Dans les jardins, on devrait se situer au-delà de 5%.

Quelques indications sur :

Les bactéries : des milliards et milliers d’espèces (1/1000 de mm)

Elles sont toujours présentes, à la surface ou en profondeur

Elles sont actives pour la décomposition de toutes les matières organiques

Les bactéries permettent de capturer l’azote de l’air : les nitrobacters. Par les légumineuses : les azotobacters

Les vers de terre : en surface les épigés (0 à 15 cm)

                              dans le sol les endogés (5 à 25 cm)

                              en profondeur les anéciques ( les plus gros, jusque 1m et plus )

Ils jouent un rôle essentiel dans la structuration des sols, le mélange des éléments

Apport d’éléments nutritifs (broyage de la terre)

C’est un critère de fertilité, de bon fonctionnement du sol

Les champignons : Les mycorhizes sont des filaments microscopiques (de 1 à 1/10 de mm) et participent aux échanges avec la plante (les sels minéraux  +  eau) et favorisent la protection de la plante

En symbiose avec les racines des plantes, ils contribuent à explorer le sol en améliorant de 100 à 1000 fois l’activité des racines des plantes.

Ils favorisent l’apport d’eau et de minéraux pour la plante et en échange, ils se nourrissent des sucres des plantes.

Apportent une protection aux plantes contre les maladies.

Les plantes laissées au sol : 1/3 par les racines et 2/3 par les feuilles et tiges

Structuration par les racines en profondeur (jusque 1 m)

Apport d’éléments par les exsudats racinaires au sol qui permettent de nourrir les champignons et les bactéries                                                                           

Un apport de matières organiques au sol tout en le protégeant.

L’ensemble des microbes du sol constitue le microbiote.

Les plantes ne peuvent pas vivre seules, elles ont besoin de bactéries et de champignons pour les aider : C’est ce qu’on appelle la symbiose.

Finalement, l’alimentation des plantes (pour produire légumes et fruits) est fortement conditionnée et améliorée par :

  • l’activité des bactéries
  • l’activité des racines grâce aux exsudats racinaires, nourriture des vivants
  • l’activité des champignons par les mycorhizes qui permettent aux plantes de mieux se nourrir et de façon plus équilibrée
  • le changement de nos comportements. Une autre vision ?

Cela nous conduit à produire des aliments ( légumes et fruits), plus équilibrés,plus sains avec de meilleures valeurs en nutriments, en oligo-éléments et en vitamines. Ils ont également plus de goût (le terroir), et sont de vrais bons aliments bio-logiques.

Nous en avons la preuve avec quelques analyses sur les légumes et les fruits.                                         

L’apport de ces légumes et fruits contenant plus de fibres ayant un meilleur équilibre minéral et vitamines, est le pilier d’un meilleur fonctionnement de notre système digestif, de notre microbiote.

« One health » mondialement une seule santé pour tous les êtres vivants :

le sol     —–     les plantes   —–      les animaux   —–     les humains

Le sol vivant

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