Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » du 30 juin 2023

N° 716

Le cocktail de chaleur avec quelques épisodes de pluies abondantes, que nous venons de vivre, a boosté la végétation. Tout pousse de manière spectaculaire. Prenons l’exemple de la ronce.

La mienne est palissée contre un mur exposé plein sud. La semaine dernière, cette ronce était encore couverte de fleurs en forme de corolles blanc rosé. Et voilà qu’en une semaine, les pétales sont tombés, laissant place à d’innombrables petits fruits verts qui annoncent une généreuse récolte estivale.

Il faut dire que sous le soleil de juin, abeilles et bourdons sont venus en nombre butiner toutes ces fleurs. Sur la ronce, ce n’était qu’un bourdonnement permanent, depuis tôt le matin jusqu’à la tombée de la nuit. Leur mission accomplie, ces insectes sont partis je ne sais où, à la recherche d’autres fleurs qu’ils polliniseront à leur tour.

En juin, la ronce ne se contente pas de fleurir et de fructifier, chaque pied produit de nouveaux rameaux vigoureux qu’il faut attacher au fur et à mesure de leur croissance, si on veut laisser le passage libre. Ce sont ces nouvelles branches qui donneront des mûres l’an prochain. Pas question, donc, de les supprimer, il faut au contraire en prendre soin.

Pour conserver la ronce en bon état de production, il faudra quand même penser à sortir le sécateur, mais seulement fin octobre ou début novembre. A cette époque, les confitures seront rangées dans le placard et il ne restera plus de fruits à cueillir. Le moment sera venu d’éliminer toutes les tiges qui ont fructifié. On les repère facilement, on les supprime à leur base, aussi près du sol que possible, ce qui laisse de la place aux nouvelles tiges de l’année. C’est ainsi que la ronce se renouvelle en permanence et reste toujours jeune, tout en prenant de la vigueur d’une année sur l’autre.

La culture de la ronce est facile. Elle admet aussi bien le plein soleil que la mi-ombre. Il lui faut cependant de l’humidité. L’été, en cas de sécheresse, un apport d’eau est utile. La plantation s’effectue à l’automne. Ces conseils concernent les ronces cultivées, qui sont sans épines. Ils ne s’appliquent pas aux ronces sauvages qu’on évite d’avoir dans son jardin. Si on préfère le goût des mûres sauvages, mieux vaut chercher des haies en bordure de prairies.

Notre ronce appartient à la famille des rosacées. Il existe un végétal qui porte le nom de mûrier mais qui diffère des ronces. Membre de la famille des moracées, le mûrier est un bel arbre qui atteint une quinzaine de mètres de haut et fournit un ombrage apprécié dans les régions du Midi de la France. Il est parfois cultivé pour ses feuilles qui servent à nourrir les vers à soie.

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre

Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

La ronce et les mûres

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