Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre
Chronique pour « La Sambre » du 24 février 2023
N° 701
Dans cette rubrique consacrée au jardin, nous vous présentons chaque semaine des végétaux qui font partie de notre univers. Nous les désignons par leur nom courant, dit vernaculaire, que chacun connaît, par exemple lilas, tilleul ou thym. Vous pouvez les trouver dans les pépinières avec un nom dit « scientifique » qui donne davantage de précisions sur la plante. Par exemple, on sait alors si son port est souple ou érigé, quelle est sa hauteur, quelles sont les couleurs de ses feuilles ou de ses fleurs. Ces informations sont très utiles lorsqu’on acquiert un végétal pour son jardin.
C’est le botaniste Carl von Linné qui, le premier, a mis en place cette classification. Il a utilisé le latin, qui est la langue universelle des horticulteurs et qui permet aux jardiniers du monde entier de communiquer et se comprendre. Chaque végétal est désigné par un premier nom qui donne le genre, puis un deuxième qui précise l’espèce. Viennent ensuite les espèces horticoles appelées « cultivars ».
Prenons l’exemple des sauges. Salvia officinalis « purpurea » est une sauge officinale pourpre, tandis que Salvia farineacea « Victoria blue » est une sauge farineuse. La première est vivace, l’autre est annuelle. Cela change l’usage de la plante ainsi que sa place dans les massifs.
On appelle « vivaces » les plantes herbacées qui résistent aux hivers sous nos climats mais dont la partie aérienne disparaît par temps froid. Leur souche reste vivante et repart en végétation au printemps. Les « annuelles » sont les plantes qui accomplissent la totalité de leur cycle de vie sur une année, depuis la semence jusqu’à la production de graines, en passant par la croissance et la floraison. Les « bisannuelles » sont celles qui le font sur deux ans, par exemple les pâquerettes.
On distingue aussi les « ligneuses » qui produisent du bois. Exemples : les arbres et arbustes. Les « bulbeuses » prospèrent à partir de bulbes et forment des caïeux, comme les tulipes et les jacinthes. Il existe encore les « rhizomateuses » dont les tiges souterraines produisent des bourgeons qui se développent verticalement (comme le muguet et les iris) ou des tubercules (comme les pommes de terre).
Si cela vous paraît compliqué, pas de panique, les plantes dénommées en latin sont généralement accompagnées d’une étiquette, parfois d’un QR code et toujours d’un passeport sanitaire si elles ont voyagé. D’ailleurs vous connaissez déjà certaines plantes courantes sous leur nom scientifique, par exemple le forsythia dont tout le monde a oublié le nom français, le forsythe.
Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre
Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr