Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » du 7 novembre 2025 N° 803

C’est en novembre que le froid commence vraiment à se faire sentir. Les végétaux doivent s’adapter à cette baisse des températures… ou périr. Les victimes sont, en premier lieu, les plantes originaires des régions chaudes de notre planète. Pour certaines, une température de 10° représente déjà une menace vitale. Combien avons-nous vu d’orchidées tropicales amenées en piteux état à notre association ? Leurs propriétaires avaient cru bon de les « faire souffrir » pour les endurcir et les faire refleurir. Pour ces plantes, il n’existe qu’une seule solution : les laisser tranquilles à l’intérieur de nos logements où elles se satisferont d’une température aux alentours de 20°.

Beaucoup d’autres végétaux ne supportent pas le froid. Les jardiniers prévoyants ont mis à l’abri les géraniums et rentré les arbustes frileux tels que les citronniers. Ils ont récolté les légumes les plus fragiles comme les scaroles et salades « pains de sucre ». Toute une verdure destinée à enrichir les soupes, a été mise au congélateur.

Pour d’autres plantes, ces précautions ne sont pas de mise car elles résistent très bien à la baisse des températures. C’est heureux car, sans cela, nous ne les connaîtrions pas. Elles n’ont pas attendu les humains pour vivre leur vie.

La plupart des arbres sont entrés en dormance. En perdant leurs feuilles, ils ont supprimé leur principale source de déperdition d’eau. Progressivement, leur sève a cessé de circuler, leur cycle végétatif s’est ralenti au maximum. Cette période rend leur transplantation plus facile, avec de grandes chances de réussite. Elle commence, dit-on, à la Sainte Catherine et s’achèvera fin mars.

D’autres végétaux se séparent carrément de leurs parties aériennes. Feuilles et tiges se dessèchent et disparaissent. Pendant la période hivernale, personne ne peut soupçonner que là, sous la terre, se dissimule une plante qui réapparaîtra fraîche comme un gardon en mars, avril ou mai.

Si ces vivaces savent résister au froid, elles sont menacées par une humidité stagnante. Peut-être avez-vous déjà eu l’occasion de constater que certaines plantes de votre jardin ont résisté à un hiver rude mais ont succombé l’année suivante, à la suite d’un hiver moins froid mais pluvieux. Pour les conserver, il faut leur offrir un terrain bien drainé et les protéger avec une bonne couche de feuilles ou de paille.

Les plantes ont inventé d’autres moyens pour surmonter la période hivernale. Les bulbeuses sont, de ce point de vue, épatantes. Après la floraison, leur feuillage se flétrit tandis que le bulbe emmagasine des forces, voire se multiplie au moyen de bulbilles. Et au début du printemps, elles sortent de terre, éclatantes de vigueur et de santé. Le froid les stimule : tulipes et jonquilles ne sont jamais aussi belles qu’après un hiver rigoureux.

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

Les plantes et le froid

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