Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre
Chronique pour « La Sambre » du 1er septembre 2023
N° 721
Les corvidés au jardin
La plupart des oiseaux du jardin ont cessé de chanter, les jours raccourcissent et leur saison de reproduction s’achève. Nos oreilles sont désormais davantage sollicitées par les criaillements des corvidés. Sous ce terme, on désigne des passereaux de taille moyenne ou grande, costauds, équipés d’un bec puissant et de pattes vigoureuses. Leurs plumages sont généralement peu attirants, avec une majorité de tons noirs et gris. Mâles et femelles se ressemblent, ce sont des oiseaux intelligents. Présents toute l’année dans nos contrées, on ne peut pas dire qu’ils soient particulièrement appréciés de tout un chacun.
Cinq sortes de corvidés se rencontrent couramment dans nos jardins. Les plus faciles à reconnaître sont les pies, grâce à leur plumage noir fortement contrasté de blanc. D’une longueur de 45 cm, dont la moitié pour la queue, la pie adore vivre dans le voisinage des humains. Curieuse, voleuse, bavarde, elle réunit des qualificatifs peu flatteurs. Dans des arbres hauts, elle construit de gros nids en forme de coupe recouverte de branchages. La femelle est seule à couver et les jeunes oiseaux quittent le nid à 1 mois. La pie est omnivore.
Un autre corvidé se montre nettement plus méfiant à l’égard des humains : le geai des chênes. Avec son plumage fauve agrémenté de bleu sur les ailes et de blanc sur le croupion, c’est le plus beau de nos corvidés. Mais le fait d’être voyant le rend vulnérable, de sorte qu’il recherche toujours la proximité d’un arbre pour se protéger. Long de 32 cm, maladroit au vol, il apprécie les glands, faines et noisettes même si son régime est omnivore. L’hiver, il ne dédaigne pas nos mangeoires, surtout si elles comportent une barquette de matière grasse.
De la même taille que les geais, les choucas des tours arborent un plumage noir avec une nuque grise. Ils sont sociables. Comme leur nom l’indique, ils recherchent une position élevée. S’ils ne trouvent pas un édifice ou un clocher qui leur convienne, ils construisent leurs nids au sommet d’une cheminée. Au risque qu’ils basculent dans le conduit… C’est ce qui est arrivé chez moi.
Corneilles et corbeaux freux sont les deux dernières catégories de corvidés de nos jardins. Ils se ressemblent si fort qu’il est difficile de les distinguer : les corneilles ont des plumes sur la base du bec, les freux n’en ont pas. Entièrement noirs, du bec aux extrémités des pattes, ils mesurent 45 cm. Les jeunes corneilles s’envolent du nid à 1 mois mais restent perchées à proximité, continuant à être nourries par leurs deux parents. Des Tanguy à leur manière !
Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre
Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr