Définitions :

La première est:

Prendre soin de la terre , de l’humain , produire en abondance et partager le surplus.

Celle qui complète et qui me plait beaucoup c’est

Utiliser                                   :80 % de jus de cervelle

                                           et 20 % d’huile de coude.

Tout d’abord prendre soin de la terre.

Pour cela il faut comprendre ses besoins ou plus particulièrement de ses habitants et constituants.

Amendements

– Doit-on amender sa terre ou avons-nous la chance que celle-ci soit déjà équilibrée sur le plan minéral . Trop argileuse , trop sableuse , trop calcaire .

Différentes sortes d’amendements existent selon le sol .

Dans notre région , beaucoup de sols sont sablo-argileux et c’est une chance pour nous car les amendements , si nécessaires ,seront légers et  pourront être réalisés petit à petit.

Démarrage

– Ensuite ,selon l’état du sol et la saison ou l’on démarre l’activité sur un sol  enherbé il faudra couvrir le sol de BRF ou de végétaux sur une bonne épaisseur ou si il ne l’est pas semer un engrais vert ou des légumes dits « pionniers » tels que les haricots , fèves , etc . . .Utiliser la moutarde comme avant-culture pour assainir le sol et l’enrichir.

En aucun cas bêcher sauf cas extrêmes d’un sol plombé.

Entretien

Le sol , ensuite il faudra continuer à le couvrir , de préférence par des cultures successives ou engrais verts et à défaut  un paillis de végétaux  récoltés sur place ou venus d’autres cultures , quelques adventices et dans les cas extrêmes par du carton brun ; le sol ne doit jamais rester nu .

Comment le sol peut-il donner des légumes sans engrais ?

– Vaste question qui nous amène à aborder la vie du sol et la photosynthèse.

On va démarrer de la décomposition sur le sol des végétaux par les bactéries ,champignons , vers de terre et le reste de la faune épigée. Ensuite nous avons le ver de terre anécique qui voyage de la roche mère ou il emmagasine l’argile contenant le silicium , l’aluminium ,le fer , le sodium , le potassium , le calcium , le magnésium , le manganèse , le phosphore , le soufre , le chlore , le bore , le zinc , le cuivre , le molybdène et vient se nourrir en surface de la litière préparée par la faune épigée.

Dans son estomac il relie ces argiles à l’humus et expulse les fameuses turicules que l’on peut voir sur le sol. Les bactéries aussitôt s’en emparent et transforment tous ces éléments en substances solubles dans l’eau. Comme les plantes ne peuvent assimiler que ce qui est en suspension dans l’eau elles trouvent tout ce dont elles ont besoin. Mais cela ne va constituer qu’environ 6% de la matière sèche d’une plante.

Mais d’où viennent les 94% de cette matière sèche ?

– De l’atmosphère et de la photosynthèse , 4 éléments  , le carbone ,l’oxygène , l’hydrogène et l’azote. Donc si l’on ne récolte rien , comme dans les forêts , on crée de la terre. Dans nos jardins , ce que nous ne consommons pas doit retourner au sol.

– La rotation des cultures a moins d’importance car les constituants se renouvellent naturellement. Cependant elle permet aussi de lutter contre les ravageurs bien que certaines associations nous aideront dans cette lutte.

L’objectif étant d’

Obtenir des fruits et légumes riches en oligoéléments et vitamines .

Sans travaux lourds ( bêchage , motoculteur )

En ne dépensant pas d’argent pour les engrais , fertilisants ,pesticides et carburant.

Et surtout

Se sentir en harmonie avec la nature en travaillant avec elle et non contre elle.

Mais , bien sur la permaculture ne se résume pas à cela

Nous avons abondamment parlé de la terre et de l’importance de la protéger , la nourrir  , pratiquer la rotation des cultures afin de l’équilibrer . C’est la base de tout jardinage bio.

Si la permaculture se résumait à cela ou ce que j’ai pu lire , d’anciennes méthodes de jardinage revenues à la mode ce serait beaucoup de bruit pour rien. Bien que les anciens appliquaient beaucoup des principes de permaculture sans la nommer comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

Dans notre petit lopin de terre à la Ferme du Zoo nous devrions tenter , comme ce lieu se doit d’être pédagogique ,  de faire la démonstration des autres principes de la permaculture qui sont :

  1. Emplacement relatif : c’est la mise en relation judicieuse d’éléments entre eux. C’est-à-dire entre légumes , buissons , arbres , fleurs , etc . . .
  • Chaque élément remplit plusieurs fonctions : l’exemple d’une haie qui protège des vents dominants  peut donner des petits fruits , fournit de la matière végétale pour le compost et abrite les auxiliaires.
  • Chaque fonction importante est assurée par plusieurs éléments : exemple : en plus d’une haie on peut cultiver des légumes denses et haut pour protéger des cultures plus fragiles.
  • Efficacité énergétique : Ceci pour notre jardin pédagogique n’a pas d’intérêt car cela concerne les emplacements d’habitation par rapport aux lieux d’élevage et des zones de culture . Nous pourrons si vous le voulez développer ce point pour votre propre jardin.
  • Utiliser les ressources naturelles : autant que faire se peut utiliser les ressources végétales et animales produites sur place afin d’économiser l’énergie. Aujourd’hui l’agriculture moderne utilise entre 10 à 12 calories pétrole pour produire une seule calorie de nourriture. La permaculture a l’ambition de faire l’inverse.
  • Les cycles de l’énergie : utiliser au maximum les énergies entrantes telles que le soleil , l’eau , le vent et le fumier. Voir à optimiser l’exposition au soleil des légumes qui le supportent.
  • Des petits systèmes intensifs : plutôt que de chercher à cultiver au départ de grands espaces ,commencer par un espace gérable par rapport au temps que l’on peut lui consacrer.
  • Etagement des cultures dans l’espace : cultiver à toutes les hauteurs et cela peut passer par des arbres fruitiers , des buissons tels que des groseilliers , des haricots à rames et au pied différents légumes plus petits.
  • Chevauchement des cultures dans le temps : il n’est pas toujours nécessaire d’attendre la récolte d’un légume pour semer un autre en l’intercalant . On gagne ainsi quelques semaines et certains légumes s’y prêtent mieux que d’autres. A développer.
  1. La diversité : cultiver de grands carrés d’un seul légume attire les nuisibles et les maladies se propagent à toute la culture. Mélanger les légumes , même si çà complique la gestion permet de diminuer les inconvénients. De plus certaines associations permettent non seulement de protéger mais d’augmenter le rendement.
  1. Effet de lisière : on a constaté que à la frontière ou lisière entre deux espaces différents , exemple forêt , champs cultivé la production était plus abondante.

En résumé , il faut observer et placer chaque élément en réfléchissant à tout ces points applicables ou non selon sa nature.

Comme  , à la lecture de ce qui précède vous vous faites  la remarque que tout cela ne peut être appliqué sur notre petit espace et donc il faudra déjà en fonction des premiers légumes que nous y mettrons réfléchir à la suite.

Chacun peut apporter des idées car plus il y a de cerveaux participatifs mieux notre projet se portera.

En parallèle , chacun de son côté , en partageant l’expérience dans le groupe , pourra appliquer le maximum de ces principes dans son jardin.

La permaculture, c’est quoi?

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