Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre
Chronique pour « La Sambre » du 9 février 2024 N° 739
Si les plantes produisent des graines, c’est en vue d’assurer leur descendance. On imagine que, dans la nature, elles laissent leur semence choir au sol, à leur pied, afin qu’elle germe et s’implante en donnant de nouveaux sujets.
Document extrait de : assistancescolaire.com
Mais ce qui paraît simple ne correspond pas toujours à la réalité. Certains végétaux s’organisent pour faire voyager leurs graines, afin qu’elles trouvent des lieux nouveaux propices à leur dissémination. C’est un processus continu de colonisation des espaces disponibles, pour le meilleur et pour le pire. Les jardiniers en savent quelque chose : dès qu’ils laissent une parcelle de sol nue, elle ne le reste pas longtemps.
Comment les graines voyagent-elles ? Elles recourent à plusieurs méthodes, en premier lieu le vent. On pense au pissenlit qui a doté chacune de ses graines d’un petit parachute en forme d’aigrette soyeuse. Grâce à lui, le voyage dans les airs peut aller jusqu’à 10 kilomètres. Ce mode de reproduction, d’une redoutable efficacité, contribue à la prolifération des pissenlits que nous observons un peu partout.
A l’issue de leur floraison, les coquelicots produisent des capsules remplies de minuscules graines noires. Chacune est dotée de petits trous, la faisant ressembler à une salière. Sous l’effet des bourrasques, des pincées de ces graines se trouvent projetées à distance de la plante mère.
D’autres végétaux savent lancer leurs graines à plus ou moins grande distance sans même nécessiter le secours du vent. C’est le cas par exemple des géraniums et des impatiens.
Un autre moyen de dissémination des graines requiert l’aide des oiseaux. Le sureau, par exemple, et d’autres végétaux produisent des baies très appréciées de certains volatiles. Ces gourmands s’en régalent puis rejettent dans leurs fientes les graines qu’ils ne digèrent pas. Et voilà pourquoi on voit le sureau se multiplier.
Dans le cas de la violette, ce sont les fourmis qui se chargent du travail. C’est ainsi que vous pouvez observer la dispersion des violettes dans vos pelouses et massifs. D’autres végétaux produisent des graines dotées de poils qui leur permettent de s’accrocher à nos vêtements ou à la fourrure des mammifères. Dans d’autres cas, les graines parfaitement sphériques roulent sur le sol et se laissent entraîner par la pluie.
Pour des voyages plus lointains, l’être humain est le grand responsable, par le biais des marchandises et du fret. C’est ainsi qu’arrivent des espèces invasives qui s’implantent chez nous au détriment de notre flore indigène.
Voies maritimes
Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre
Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr