Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » du 19janvier 2024 N° 736

Peut-être avez-vous reçu en cadeau, à l’occasion de Noël ou du Nouvel An, un anthurium. Il s’agit d’une plante tropicale recherchée pour sa fleur d’un rouge si vif et si brillant qu’on la croirait artificielle. Elle permet de confectionner des bouquets de fleurs exotiques auxquels elle apporte beaucoup d’éclat.

De la famille des aracées, l’anthurium est une plante vivace originaire d’Amérique centrale. Haut de 30 à 40 cm, l’anthurium possède des feuilles vert foncé abondantes, longues, terminées par une petite languette. Il est cultivé pour sa floraison : un spathe vivement coloré, le plus souvent rouge, parfois orangé ou jaune, surmonté d’un spadice charnu jaune ou orange. Un spathe est une grande bractée en forme de pétale, souvent colorée, qui entoure la véritable inflorescence. Dans nos régions, le spathe le plus connu est l’arum. Quant au spadice, c’est une inflorescence en épi, dans laquelle de minuscules fleurs s’insèrent sur un axe charnu.

L’anthurium est couramment vendu en tant que fleur coupée mais nous préférons le cultiver comme plante d’intérieur. La véranda est idéale car elle lui offre chaleur et luminosité. Mais on peut tout aussi bien cultiver l’anthurium sur le rebord d’une fenêtre bien isolée du froid et à l’abri des courants d’air.

Petit problème, les régions de provenance de l’anthurium sont pluvieuses, comme vous avez pu vous en rendre compte si vous êtes déjà allé aux Antilles. Habitué à un taux d’humidité proche de la saturation, l’anthurium trouve notre air trop sec ; ses feuilles ont tendance à jaunir et il risque de dépérir. Pour lui assurer une longue vie et un beau fleurissement, nous allons devoir lui apporter quelques soins spécifiques.

Les feuilles : les essuyer régulièrement avec une éponge humide ; les vaporiser à l’eau de pluie en cas de canicule ; proscrire les lingettes et autres produits lustrants.

L’arrosage : ne pas laisser la motte se dessécher ; effectuer de copieux arrosages, en pluie par le haut ; vider la soucoupe pour éviter le pourrissement des racines qui sont fragiles ; au besoin, disposer un lit de galets sous le pot ; apporter de l’engrais liquide pour plantes fleuries tous les quinze jours pendant la période de croissance.

Le rempotage : tous les deux ou trois ans, rempoter dans un terreau riche en humus. On pourra y avoir incorporé des sphaignes ou de la tourbe pour en augmenter la capacité à retenir l’eau.

La lutte contre les attaques : si des cochenilles ou d’autres insectes se collent sur les feuilles, les éliminer au moyen d’un tampon imbibé d’alcool.

Toutes ces précautions peuvent paraître contraignantes mais l’anthurium vous en remerciera, le jour où il voudra bien refleurir.

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre

Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

Cultiver un anthurium chez soi

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