Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » 17 janvier 2025 N° 773

Quel plaisir d’admirer une volée de chardonnerets qui s’abat dans son jardin ! Cet oiseau est l’un des plus beaux que nous puissions observer en ce moment dans la nature.

Au repos, on remarque son dos fauve, son dessous pâle, ses ailes noires, blanches et jaunes, et surtout sa tête noire et blanche avec un masque rouge et une nuque jaune. En vol, les ailes déployées laissent apparaître de larges barres alaires jaune vif contrastant avec le noir des rémiges. L’élégance d’une palette de couleurs, à lui tout seul !

Cette remarquable beauté a d’ailleurs joué des tours au chardonneret car il a, pendant des siècles, été jeté en cage, y compris pour son chant. De nos jours, c’est un animal protégé.

Son nom lui vient de son bec à la fois effilé et robuste. Ainsi équipé, le chardonneret est capable d’explorer sans crainte des plantes terriblement piquantes, en particulier les chardons. Il a la capacité d’accéder aux toutes petites graines et il sait aussi venir à bout des plus coriaces. Insatiable et hyperactif, au fil des saisons il passe ainsi en revue quantité de plantes et d’arbres.

En été et durant l’automne, il se régale, perché au sommet des tiges des cosmos, des zinnias, des rudbeckias, des rosiers, des tournesols. Il se pose sur toutes les fleurs fanées dont il va consciencieusement extraire les graines. En cette période hivernale, il s’intéresse surtout aux graines que les humains répandent au sol pour aider les passereaux à supporter la saison froide. Ses préférées sont les graines de tournesol.

Notre oiseau n’est pas sujet au vertige. Dame chardonneret peut édifier son nid à l’enfourchure d’un arbre fruitier ou dans une haie mais, le plus souvent, elle choisit de l’installer à l’extrémité d’une branche souple retombante. Elle commence par construire une coupe d’herbes et de racines, en y insérant des fils de cocons, de toiles d’araignées, de crins. Elle rend l’intérieur douillet avec des duvets et elle tapisse les parois extérieures de lichens pour camoufler le nid aux yeux des prédateurs. Après la ponte, en avril, la femelle couve tandis que le mâle la ravitaille. Les jeunes prennent leur envol à l’âge de deux semaines. Une seconde ponte peut suivre et parfois une troisième. 

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre

Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

Le chardonneret élégant

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