Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » 3 janvier 2025 N° 771

La période hivernale a l’avantage de permettre au jardinier de se reposer et de réfléchir à la manière dont il conduira son jardin au cours de la prochaine saison. Et la nouvelle année donne l’occasion de prendre de bonnes résolutions.

En voici une qui pourra vous faire économiser. Plutôt que d’acheter au printemps des plants déjà formés, pourquoi ne pas s’essayer aux semis ? Ce n’est pas si compliqué. Dans la nature, les semis sont spontanés ; pour le jardinier, il s’agit de semis provoqués. Avec un seul sachet de graines, il aura de quoi voir venir : légumes ou fleurs vont se multiplier en quantité.  

Pour réussir, il va falloir de bonnes graines. L’idéal est de ne pas dépasser la date de péremption qui figure sur l’emballage. Et puis un bon terreau « spécial semis ». On peut le préparer soi-même en tamisant du compost maison bien décomposé. Pour rendre ce substrat plus poreux, il est possible d’y incorporer un peu de sable mais ce n’est pas obligatoire. Il faudra aussi des pots en terre cuite ou en plastique ; des pots de yaourts de récupération ou fabriqués maison avec du papier journal conviennent aussi.

Le semis s’effectue dans la maison. Dans un récipient adapté, on dispose une couche de terreau, on répartit les graines, au besoin à l’aide d’une pince biseautée en carton que l’on fabrique soi-même. Puis on les recouvre d’une fine couche de terreau, en principe de la même épaisseur que les graines. Si elles sont très fines, le mieux est de les recouvrir de sable ou de vermiculite. On arrose sans excès.

Les semences ne vont pas tarder à germer, c’est le miracle de la vie qui reprend. Sans attendre qu’elles se gênent, il faudra ensuite démarier les plantules, c’est-à-dire les séparer, en agissant avec délicatesse pour ne pas endommager leurs feuilles ou leurs racines. Repiquées dans de nouveaux pots, les jeunes pousses s’aguerriront progressivement. Le jardinier pourra les sortir pendant la journée, pour les endurcir, avant de les installer à leur emplacement définitif quand il n’y aura plus de gelées à craindre.

La fonte des semis est un phénomène redouté. Elle survient en cas d’arrosage excessif lorsqu’il fait plus de 12 à 15°. Il s’agit d’une pourriture grise sous l’effet d’un champignon, le botrytis. Pour le stopper, il faut sécher le semis au soleil ou à la lumière et bien entendu réduire les arrosages. Une autre difficulté est l’étiolement. Sous l’effet d’un manque de lumière, les jeunes tiges palissent, deviennent fragiles et retombent en devenant cassantes.

Mais ces risques n’arrêtent pas le jardinier, tout heureux d’obtenir des plants en surnombre. Il pourra s’en servir en cas de « trous » dans les massifs ou au potager, ou il les échangera avec des voisins et amis jardiniers.

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre

Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

Les semis

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