Balade avec les Jardiniers de Maubeuge et de la Vallée de la Sambre

Chronique pour « La Sambre » du 1er mars 2024 N° 741

Imagine-t-on une cuisine familiale sans plantes aromatiques pour la parfumer ? Nos Anciens les appelaient des « herbes » et les consommaient au quotidien. Elles sont présentes dans la plupart de nos jardins. Au fil des saisons, nous les utilisons fraîches ou sèches, voire congelées.

Les plus connues sont celles que l’on trouve dans le bouquet garni : laurier, thym, persil. Le laurier peut devenir un arbre haut de plusieurs mètres. Attention à ne pas le confondre avec d’autres lauriers très toxiques : le nôtre est le laurier-sauce. Le persil existe en plusieurs variétés : le simple, encore appelé persil plat ; le frisé ; le double frisé. C’est ce dernier qu’on trouve le plus couramment et qui améliore beaucoup de nos plats. Tous les persils sont riches en vitamines, le choix entre les différentes variétés s’effectue selon le goût de chacun. Quant au thym, frais, en fleurs ou séché, il parfume les grillades et la plupart des plats mijotés. On peut l’émietter sur de simples pommes de terre au beurre, il leur communique un arôme immédiat. Dans nos jardins, à côté du thym commun, on trouve le thym citron, très parfumé mais de culture un peu plus délicate. A la Ferme du zoo à Maubeuge, notre association de jardiniers cultive aussi du thym sauvage, encore appelé serpolet. Il s’emploie de la même façon que les autres thyms.

Beaucoup de nos plantes aromatiques réapparaissent chaque année sans qu’il soit besoin de les semer à nouveau. Certaines pointent déjà leur frimousse, alors que l’hiver n’est pas terminé. Notre jardin d’herbes s’orne déjà de feuilles d’oseille d’un joli vert tendre. Nous pourrons en mettre de petites quantités dans les soupes et les sauces qui accompagnent les poissons. A proximité, la ciboulette et sa grande sœur la ciboule sont déjà là. A nous les omelettes printanières et les salades de pommes de terre agrémentées d’une verdure toute fraîche. Et voici qu’à côté, pousse l’ail des ours. Cette plante sauvage, devenue à la mode depuis quelques années, s’utilise crue hachée, sur les salades et les plats cuisinés, ou bien dans les soupes en l’ajoutant en fin de cuisson. Lors de la cueillette, bien vérifier qu’elle sent l’ail, ce qui évitera de la confondre avec d’autres plantes toxiques dont les feuilles lui ressemblent, le muguet en particulier.

Dans environ deux mois, nous pourrons cueillir l’estragon. Il se suffit à lui-même pour aromatiser le vinaigre, les cornichons, les volailles, les fromages gras et frais. Nous aurons aussi à notre disposition de la coriandre, de l’origan (encore appelé marjolaine), de l’aneth, de la pimprenelle, du céleri, de la menthe, de la mélisse, etc. En intérieur ou sous abri, nous sèmerons aussi du basilic, il viendra compléter notre extraordinaire palette d’arômes.  

Association Les Jardiniers de Maubeuge et de la vallée de la Sambre

Site internet : lesjardiniersdemaubeuge.fr

Les plantes aromatiques au jardin et dans la cuisine

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